On a tous connu des périodes dans notre vie où « ce n’est pas vraiment ça », des périodes où tout va bien – ou presque – sur le papier mais où, dans la vraie vie, il manque un « quelque chose ». On peut bien pointer un doigt accusateur sur un ou deux truc(s) – le boulot, la routine, le manque de temps, les enfants, le mari ou la femme ou l’absence de conjoint, le mauvais temps, etc…  – mais au fond de soi, on sent bien que ce n’est pas QUE ça, même si on ne sait pas vraiment ce que c’est.

En fait, cela arrive quand le désir essentiel se fait la malle...

Alors, souvent, on essaie de combler les trous, et on accumule tout ce qu’on peut, tout ce qui peut nous apporter du plaisir immédiat, tout ce qui nous permet de penser à autre chose. Des activités, des sorties, des voyages. Des bonnes bouffes, du bon vin. Des rencontres. Du sport à fond. Des séries à la télé. Des moments bien-être, la petite robe ou le gadget qui nous fait envie. Des trucs qui défoulent, des trucs qui euphorisent, des trucs qui cocoonent. On court toujours plus après le temps mais tant pis, on ajoute et rajoute en espérant que, au milieu de tout ça, se trouve enfin ce quelque chose qui nous manque.

Mais ça ne suffit pas.

Et ça ne suffira pas.

Parce que ce n’est pas en allant vers le +++ que l’on trouvera ce qui nous manque, mais en allant vers le −−−.

Seul le désir essentiel sait ce qu’il nous manque. Lui seul peut nous montrer la direction à prendre pour nous sentir comblés et heureux. Mais ce n’est pas en empilant une foultitude d’autres désirs sur sa tête qu’on va pouvoir l’entendre, et encore moins l’écouter…

Et c’est comme ça qu’on se retrouve, mal dans nos baskets, à courir partout à droite à gauche sans même savoir ce qu’on cherche. Jusqu’à ce que, parfois, une maladie, un événement ou toute autre souffrance nous oblige à nous arrêter et à nous poser des questions…

Et si on se posait les questions… avant ?

Et c’est quoi ce désir essentiel ?

Le désir essentiel, nous l’avons tous en nous. Tous les êtres vivants. De la moindre cellule aux humains en passant par les plantes et les animaux. Nous naissons avec. C’est un élan vital qui anime toute vie, qui oblige toute vie à évoluer et à réaliser son sens.

Et ce qui nous intéresse surtout ici, c’est que c’est lui qui nous apporte cette joie de vivre à laquelle nous aspirons tous.

L’équation est simple : désir essentiel satisfait = joie de vivre

La joie de vivre, ce ne sont ces petits plaisirs fugaces que nous cherchons à accumuler, ni des moments d’euphorie, non, c’est une vraie joie intérieure, totalement indépendante des circonstances extérieures, un élan qui nous porte avec enthousiasme vers l’avant, un amour de la vie.

Si c’est ce que tu as envie de vivre, si tu as envie de te sentir vivant-e, alors il ne reste plus qu’à retrouver ton désir essentiel sous la pile de tous tes désirs éparpillés entassés par dessus…

 

Version biologique

(Tu peux la squizzer si tu n’as pas le temps ou pas envie de te casser la tête. Mais c’est intéressant quand même…)

Avant de te donner des pistes de recherche, voici quelques explications purement biologiques pour mieux le cerner.

Le désir essentiel est formé de 3 pulsions :

1 – La pulsion de conservation de l’espèce

2 – La pulsion de conservation de l’individu

3 – La pulsion évolutive qui entre en jeu dès que l’une ou l’autre des 2 premières pulsions est vitalement menacée.

Chez l’être humain, ça donne ça :

1 – La pulsion sexuelle avec un partenaire choisi dans le but de créer une atmosphère familiale stable, saine et chaleureuse pour y accueillir et élever ses enfants

2 – La pulsion matérielle qui assure, par ses actions et activités, la satisfaction des besoins matériels. Également appelée pulsion sociale car la satisfaction des besoins individuels ne peut être salutaire et viable que si les besoins de la société dans lequel il vit sont satisfaits. Et vice-versa.

Ces 2 pulsions visent à combler les besoins du corps mais également de l’âme via l’intérêt (tout aussi vital) tourné non seulement vers soi mais aussi vers le bien-être de l’autre, sous forme d’amour concentré vers le partenaire et les enfants pour la pulsion sexuelle, et sous forme de bienveillance envers les autres et de désir de contribution à une société meilleure pour la pulsion matérielle.

3 – La pulsion spirituelle qui veille à ce que les 2 premières pulsions restent équilibrées dans une continuité d’évolution de la vie

L’élan vital qui tend à réunir ces 3 pulsions de façon harmonieuse est le désir essentiel. C’est l’idéal qui comble à la fois les besoins du corps, de l’âme et de l’esprit, l’équilibre parfait entre les besoins extérieurs et intérieurs. C’est ce vers quoi tend naturellement chaque être humain.

  • Quand le désir essentiel est satisfait, nous ressentons de la plénitude et de la joie de vivre.
  • Quand le désir essentiel n’est pas satisfait, quand il y a déséquilibre entre les 3 pulsions, alors nous ressentons un mal-être, un manque et un sentiment de culpabilité.

Il n’est nullement question d’un bâton ou d’une carotte, d’une fessée ou d’une récompense, d’un c’est mal ou c’est bien. Le ressenti de mal-être ou de joie est juste un signal biologique vital nous guidant vers la satisfaction du désir essentiel, ce désir essentiel à notre survie et la survie de l’espèce humaine.

 

Et version dans la vraie vie, ça donne quoi ?

La clé du bonheur, de cette joie enthousiaste qui nous porte et nous rend vivant, c’est de savoir ce que l’on veut et d’y aller.

Basta.

Regarde les petits enfants. Regarde comme ils ont cette envie de grandir, de faire comme les grands, de marcher, de découvrir, d’expérimenter. Regarde comme ils sont joyeux dès qu’ils ont réussi quelque chose de nouveau.
Ils ne réfléchissent pas à ce qu’ils veulent, ils savent, ils veulent grandir, devenir un adulte comme les modèles qu’ils ont autour d’eux. Ils suivent naturellement le désir essentiel, biologique, de tout jeune enfant.

Tu peux faire pareil. Rien – quelles que soient les circonstances – ne t’en empêche.

Tu dois juste savoir ce que tu veux – VRAIMENT. Ton désir essentiel.

Et c’est ça le plus difficile !

Parce que nous avons tellement de possibilités, tellement de sollicitations, que nous avons envie de tout. Et des envies tellement éparses, tellement éparpillées, qu’elles n’ont plus de sens.
(A ce propos, pense que quand l’enfant se retrouve devant une pile de cadeaux à Noël ou simplement dans sa chambre, il est mis dans la même situation que nous maintenant. Les cadeaux ne se révèlent au final pas toujours des cadeaux…)

Et si ces envies ne vont pas dans un sens, elles peuvent t’apporter du plaisir immédiat, des plaisirs qui peuvent s’accumuler, mais qui ne remplaceront jamais cet élan de vie qu’est la joie.

Si tu veux retrouver ton désir essentiel, ce vers quoi tu veux vraiment aller, alors il va falloir prendre le temps de TE POSER, et de TE POSER DES QUESTIONS, les bonnes questions.

Ce temps est nécessaire pour en gagner ensuite. Parce qu’une fois que tu sauras ce que tu veux vraiment, tu élimineras forcément certaines choses de ta vie qui n’auront plus besoin d’être là.

Ce qui est aussi sympa à savoir c’est qu’il n’y a pas de but à atteindre, de ligne d’arrivée à franchir, pour être heureux. D’ailleurs, il n’y a aucune ligne d’arrivée parce que l’évolution de la vie est infinie. La joie de vivre se trouve tout au long du chemin, à chaque pas accompli.

Et c’est elle qui te donne cet enthousiaste pour faire le pas suivant 🙂

 

Et qu’est-ce que je dois faire pour retrouver mon désir essentiel ?

Bloque 1 heure dans ton emploi du temps, une heure de rendez-vous de toi avec toi-même, tous les deux en tête-à-tête. Fais-le maintenant avant d’oublier.

Et lors de cette heure en tête-à-tête, réfléchis à ce que tu veux devenir, à la personne que tu veux devenir. Laisse-toi porter, loin. Ne cherche pas à imaginer ta vie, rêvée ou pas, mais juste QUI TU VEUX ÊTRE, toi, pour toi, pour tes proches, pour les autres. Le reste en découlera ensuite.

Amuse-toi bien 🙂

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